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lundi 6 février 2012

Association Elites Africaines / Burkina Faso

W. Eric Bougouma, président de l’association Elites africaines

"Nous appartenons à une génération qui a beaucoup de chance"


Pourquoi association Elites africaines ?


L’explication n’est pas simple. Car il faut essayer de convaincre qu’il ne s’agit pas d’un regroupement de gens prétentieux et suffisants qui croient être au dessus des autres. Avec des promotionaires, nous avons créé une amicale d’anciens étudiants burkinabè au Maroc après avoir milité dans les associations estudiantines à une certaine époque. Ensuite, à une échelle plus grande, il nous est apparu opportun d’aller au-delà de l’amicale, sans la renier, pour ouvrir de nouveaux horizons à partir d’une responsabilité intellectuelle active et pratique. La réflexion a duré des années et nous avons, le 20 mars 2011, réuni des jeunes hommes et des jeunes femmes qui ont fait leurs études à Ouagadougou, à Dakar, à Strasbourg, à Marrakech, à Tunis, etc. pour créer l’associaition Elites africaines. Il faut oser dire qu’il ne s’agit pas d’une clique d’intellectuels arrivistes qui vivent sur des nuages, qui planent dans l’abstrait et qui chérissent les discussions stériles, les spéculations et les débats théoriques déconnectés de la réalité.




N’y a-t-il pas un peu de cela dans une certaine conception du mot “élite” ?


Bien au contraire. Les élites, ce sont les hommes et les femmes de toutes conditions sociales de tous rangs qui veulent et qui peuvent apporter une contribution à la réflexion et à l’action en vue de résoudre les nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés.


Quels sont les objectifs de cette association ?


Cette association a pour but de créer des cadres de réflexion et de proposition dans tous les domaines qui interpellent les élites africaines, promouvoir l’émergence d’une nouvelle élite africaine engagée pour bâtir des nations africaines authentiques et modernes, dans la liberté et la responsabilité, vulgariser les valeurs et principes généraux exprimés dans la charte des élites africaines. Nous comptons nous donner des repères, être attentifs aux faits, réfléchir avec sérénité, lucidité et responsabilité et agir avec modération afin de contribuer au progrès de nos Etats dans la paix, la liberté, la démocratie, la solidarité et la justice. Nous appartenons à une génération qui a beaucoup de chance. Nous avons des aînés, des anciens dont l’expérience peut nous servir et l’exemple nous guider. Nous avons été présentés comme un groupe d’intellectuels. Nous comptons clarifier ce point car le mot intellectuel peut créer des confusions. C’est pour cette raison que la charte des élites africaines doit être perçue plus comme une tentative de synthèse des valeurs partagées par les adhérents que comme un recueil de principes intangibles auxquels on serait accroché.

Propos recueillis par
Tabyam Abdoul Salam OUEDRAOGO
tabyam@hotmail.com

Quel rôle dans le développement pour les ELITES AFRICAINES?

"Le rôle des élites africaines dans le développement de l’Afrique". Tel est le thème d’une conférence publique animée par le Pr Spero Stanislas Adotevi, le 28 janvier 2012 à Ouagadougou, dans le cadre du lancement officiel des activités de l’association Elites africaines.
Avant tout propos, M. Adotevi a tenu à se positionner. Il se dit "ni de gauche ni de droite". Mais il ne faut pas non plus s’empresser de le placer au milieu. « Je ne suis pas, surtout pas du milieu. Ce que je dis, je le dis quand il faut le dire c’est tout », assure t-il. Il veut et doit parler aux jeunes générations, et c’est pourquoi il a répondu positivement à l’invitation de l’association Elites africaines pour animer cette conférence inaugurale. Philosophe béninois, M. Adotevi a occupé des postes politiques et administratifs au Bénin, dont ceux de ministre de l’Information et de la Culture. Il a contribué récemment à la rédaction d’un texte intitulé "L’avenir du futur africain", à un ouvrage collectif : "50 ans après, quelle indépendance pour l’Afrique ?" De par les fonctions qu’il a occupées dans son pays et dans les organisations internationales, M. Adotevi a suivi toutes les phases de l’histoire du développement en Afrique depuis une cinquantaine d’années. Il a en outre côtoyé et rencontré beaucoup de dirigeants qui ont joué un rôle dans ce processus depuis les années des indépendances. Le conférencier prévient aussi que la plupart de ces dirigean "n’étaient pas toutes fréquentables". Pour définir le terme "élite", le conférencier propose de choisir l’intelligence et la capacité de l’homme en lieu et place des bureaucraties d’Etat, de parti ou de religion. Ainsi, l’élite ne se définit pas par catégorie professionnelle et encore moins par des catégories politiques. L’élite représente la frange la plus lucide et la plus éclairée d’une population considérée. Cette élite peut être responsable et patriote ou irresponsable face à la mission historique qui est la sienne, d’éclairer le peuple et de l’entraîner à assumer souverainement son plein développement dans la dignité. Deux exemples montrent à quel point les élites des années 70-80 sont en grande partie responsables de la situation actuelle de l’Afrique. Le professeur Adotevi note que la plupart des constitutions actuelles des pays africains ont été écrites par des diplômés constitutionalistes nationaux. Et pourtant, ces textes ne sont que des "copier-coller" de la constitution française. Il est aussi revenu sur le cas du francs CFA dont les règles de fonctionnement ne profitent pas à l’Afrique. Elles comportent des contraintes énormes, dont la finalité est de maintenir les pays qui utilisent le CFA dans une dépendance économique et donc politique. Et le conférencier de se demander : "Pourquoi alors les présidents de la zone CFA tardent à sortir d’un train dont la locomotive-l’Euro- est elle même en panne" ? Pour Adotevi, chaque génération reçoit des aînés, un héritage qu’il lèguera à son tour à la suivante. L’attitude responsable voudrait donc que nous nous préoccupions de l’Afrique que nous voulons laisser à nos enfants. Pour parler du rôle des élites africaines dans le développement, le Pr. Spero Stanislas Adotevi a choisi de le faire, non pas sous la forme d’un savant traité ou d’une analyse glacée de la crise des politiques économiques africaines, mais avec des mots qui encouragent les élites, les poussent à la persévérance et installent chez celles qui les entendent, une certaine "confiance en soi". Le rôle actuel des élites n’est pas de se lamenter ni de se morfondre sur l’héritage de leurs aînés mais plutôt de savoir ce qu’il faut en faire. A écouter le Pr. M Adotevi, les élites montantes africaines mesurent la lourde responsabilité qui est la leur dans le devenir du continent noir. "Repenser notre avenir par nous-mêmes", voilà la fin du commencement selon le conférencier. C’est aussi l’ambition l’association Elites africaines et de son président W. Eric Bougouma pour qui, "les élites sont les hommes et les femmes de toutes conditions sociales de tous rangs qui veulent et qui peuvent apporter une contribution à la réflexion et à l’action, en vue de résoudre les nombreux problèmes auxquels le continent africain est confronté".

Tabyam Abdoul Salam OUEDRAOGO
tabyam@hotmail.com

Charte des élites africaines

Nous, citoyens de pays d’Afrique, rassemblés au sein de L’ASSOCIATION ELITES AFRICAINES,
- Constatant la perte croissante des valeurs africaines et des repères chez les nouvelles générations,
Conscients du désenchantement de la jeunesse africaine devant les bouleversements du monde et de ses conséquences aux plans socio-économiques, politique et intellectuel, et afin d’esquisser des repères et susciter l’espoir au sein des élites nouvelles ;
Animés du désir d’établir des relations d’échanges et de réflexion à travers les pays africains afin de favoriser l’émergence d’une élite africaine digne, respectée et libre ;
Engagés à renoncer définitivement à la logique du jugement, à la naïveté, au pessimisme et au goût pour la précipitation et les raccourcis ;
Engagés à fournir des efforts de recherche et de réflexion, dans la modération, afin de jouer un rôle actif dans l’émergence de sociétés africaines dynamiques, fières et sans complexes ;
Résolus, ensemble, à apporter notre pierre pour bâtir des nations africaines guidées par la recherche du progrès dans la paix, , la liberté, la solidarité, la justice et la démocratie ;
Déterminés à prendre part à la réflexion publique, dans un et esprit et un processus permanent de responsabilité ; Proclamons solennellement notre foi dans les principes de la présente charte et appelons tous ceux qui partagent nos convictions à se joindre à nos efforts.
Principes généraux
1. le premier devoir des élites africaines est de mobiliser les ressources de réflexion, d’action et de production dont le continent dispose et d’être présents sur tous les fronts où la réflexion et l’action se déroulent.
2. Les élites africaines s’engagent à faire appel à leur force de conviction, à leur sens du devoir, à leur énergie au travail et à leur faculté créative dans la réflexion et dans l’action.
3. La seule voie du succès consiste à travailler et entreprendre honnêtement, résolument et constamment.
4. La liberté de pensée et la liberté d’expression sont des droits inaliénables reconnus à tous sans distinction. Elles doivent s’exercer dans le respect des valeurs de différence, de modération et de responsabilité.
5. Les authentiques élites africaines se réjouissent mutuellement de la réussite et de la chance des autres.
6. Les valeurs de solidarité et de partage doivent avoir une place particulière dans l’action et la réflexion des élites africaines.
7. La modération, la tolérance, et l’amour du travail doivent constituer un socle dans l’éducation pour l’excellence de toutes les générations.
8. Les vertus de la différence assurent l’échange, enrichissent et conduisent à rejeter toute forme de discrimination et de préjugés. Principes économiques et sociaux
9. La liberté d’entreprise et l’initiative privée encouragées et suivies par l’Etat sont nécessaire à l’émergence d’économies africaines fortes et solidaires.
10. Les nations qui s’épanouiront seront celles où les citoyens sont entièrement au travail, chacun dans son domaine, chacun selon ses moyens et chacun selon ses aptitudes.
11. Le libéralisme économique ne doit pas être compris comme une poursuite de la croissance et de la productivité à la seule fin d’augmenter le profit, ne laissant aucune place aux aspirations naturelles de ceux qui créent la richesse.
12. La croissance économique doit avoir pour finalité la promotion de l’homme à travers une répartition équitable des fruits qu’elle génère, car elle est la seule qui puisse favoriser et garantir la cohésion sociale indispensable à l’équilibre et au développement harmonieux des nations.
13. Le véritable progrès d’une nation se mesure au bien être socio-économique durable de son peuple.
Principes politiques
14. Les systèmes de gouvernements sont nécessairement bons quand ils visent l’intérêt commun et oeuvrent inlassablement à le satisfaire.
15. L’aptitude à l’exercice du pouvoir d’Etat n’est l’apanage exclusif de personne, ni d’un groupe, ni d’un individu, chaque citoyen étant appelé à apporter sa pierre à la construction de l’édifice national.
16. La démocratie n’est ni un slogan de propagande ou de mode, ni une construction seulement théorique mais un processus qui exige de chacun d’y apporter le meilleur de lui-même.
17. La démocratie libérale, adaptée librement, par consensus, au contexte des Etats africains, doit constituer une pratique résolue et une quête permanente.
18. Le principe démocratique, les droits de l’homme, le pluralisme, les élections constituent une communauté de valeurs qui peut rassembler, sans se trahir et sans les trahir, des traditions différentes ;
19. Chaque peuple conserve une certaine liberté dans la mise en œuvre de la démocratie selon ses réalités propres et selon la marche normale de son histoire.
20. Les peuples africains remplissent parfaitement les critères d’aptitude politique
21. les élites rurales ont tout aussi bien des arguments de leurs projets à faire valoir que les élites urbaines.
22. C’est par l’approfondissement du dialogue et l’élargissement de la concertation, loin des passions claniques et des surenchères démagogiques, que l’on participera à l’émergence de nations démocratiques et prospères.

Association Elites Africaines Burkina Faso.

jeudi 1 septembre 2011

Fatalité ou négligence?

Au petit matin du 12 juillet 2011, Alima, âgée de 34 ans, rend l'âme des suites de complications d'une césarienne survenue 4 jours plus tôt au Centre médical avec Antenne chirurgicale (CMA) du secteur n°30 de Ouagadougou. Une situation souvent acceptée et mise sur le compte de la fatalité. A y voir de près, cela relève souvent de la négligence ou d’un manque de qualification du personnel soignant. "Je la revois encore toute heureuse d'attendre un enfant" nous a confié un de ses anciens collègues de service. Il est 10h 53 mn le 8 juillet 2011, quand Alima met au monde par césarienne ‘‘programmée’’ un bébé de sexe féminin, vivant. Poids de l'enfant 3140 grammes. Après avoir reçu la visite postnatale du gynécologue aux environs de 12h, la jeune maman( ndlr : c’est sa première grossesse) se plaint de frissons et de douleurs à la nuque mis sur "le compte de la climatisation ou des effets post- anesthésiques" par les infirmiers de garde du CMA du secteur n°30. Dans la soirée, les douleurs se diffusent aux membres et s'aggravent. Les infirmiers instaurent alors un traitement par quinine pour "paludisme probable". Le 9 juillet 2011 au matin, devant la persistance des douleurs, la baisse de l'audition et les vaines tentatives de joindre au téléphone le Docteur qui a fait l’intervention, monsieur Coulibaly (mari de Alima) va se résoudre à le rejoindre dans un cabinet privé (le cabinet W. situé non loin du CMA du secteur n°30) où la gynécologue a l'habitude de consulter les samedis matin -la patiente, l'ayant déjà consultée à cet endroit M. Coulibaly est reçu vers 12 heures et après avoir expliqué l'état de son épouse, il reçoit une ordonnance et un mot qu'il transmettra aux infirmiers de garde au CMA. Les produits (Novalgin, Eau distillée, Seringues, Vit. C) payés vers 13h à la pharmacie de garde Yennenga sont amenés immédiatement au centre médical. L'infirmière de garde dit de "revenir vers 15h car un traitement antalgique avait déjà été administré le matin à la patiente". Sans assistance d'un quelconque personnel de santé, Mme Ouédraogo. accompagnante de la patiente assiste, sans savoir que faire, à la persistance des douleurs avec transpirations profuses. A 15 heures le traitement est entrepris avec une prise de température. Selon Mme Ouédraogo, l'infirmière aurait dit "Pas bon mais probablement dû à l'effet des produits’’ et elle a conseillé de "boire chaud" et de "couvrir la patiente" face à la baisse de la température à 35°. Le dimanche 10 juillet 2011 au matin, apparition d'une dysarthrie avec changement de regard de la patiente et impossibilité de se tenir debout, d'avaler quoi que ce soit et une persistance des transpirations. Au vu de l'aggravation de l'Etat de la patiente, les infirmiers finissent par joindre la gynécologue au téléphone et une Numération de sa formule sanguine(NSF) est faite à la clinique Sandof. Alima est transférée à l'hôpital Yalgado vers 20h pour la suite de la prise en charge en service de Réanimation. Le lundi 11, poursuite des analyses sanguines avec indication de transfusion de plaquettes devant le taux effondré des plaquettes à 65 000 éléments/ml pour une normale de 150 000 éléments/ml. Alima décède le 12 juillet 2011 à 3 heures passées de 25 minutes. C’était son jour, et c’est la volonté divine entend-t-on dire dans pareilles situations. Pourtant le Dr Boulma Roland Kintèga, consulté dans le cadre de l’écriture de cet article, affirme sans détours que : « si la mortalité maternelle flambe au Burkina, je pense qu'il y a une bonne partie que nous pouvons mettre sur le compte de la négligence ». Il ajoute que "tout le monde médical est au courant de tout ce qui se passe en ce qui concerne ces médecins qui salissent la profession". Les formations sanitaires manquent de tout et y pratiquer les soins devient quelque fois une prouesse mais cela ne doit en aucun cas justifier ce qui est arrivé à Alima et certainement à tant d'autres mamans. Vaines tentatives de joindre la gynécologue après l'intervention. Pour son transfert à Yalgado, il a fallu attendre une ambulance équipée en oxygène pendant plus de trois heures d’horloge. Aucun médecin de garde au centre médical pour intervenir quand la patiente souffrait. Une situation fréquente à entendre les témoingnages d’infirmiers qui disent être souvent des souffres douleurs. Approché, un infirmier du CMA ayant requis l’anonymat explique : « Il y’a un sérieux problème avec les malades privés. Si tu intervient et qu’il y’a des complications tu as des ennuis avec le medécin traitant. Si tu ne fais rien, les proches des patients t’accusent de non-assistance. Que faire si le docteur est injoignable ou s’il ne décroche pas quand on l’appelle ? » Sauf que pour le cas de Alima, quand la température a chuté, samedi, à 35°, ce qui constitue un signe d'état de choc grave devant faire courir le personnel sanitaire à droite et à gauche ; les infirmiers de garde répondent simplement "c'est pas bon mais ça doit être l'effet des produits, elle n'a qu'à boire chaud et se couvrir, ça va aller". Ça n’ira pas du tout aurait-on pu leur rétorquer. S'il est admis dans nos cultures que "c'est Dieu qui donne" et "C'est encore lui qui reprend", il est flagrant qu'au moins la non-assistance à personne en danger et la faute professionnelle peuvent être retenues contre le personnel médical en service ce jour au CMA du secteur n°30. Le plus grave c'est qu'au vue des consultations prénatales effectuées auprès de la gynécologue (la même qui a fait l'intervention), on observe la mention -en rouge- antécédents médicaux HB SC drépanocytaire. Ce qui a impliqué un suivi plus régulier de Alima. Finalement, c'est dans son cabinet privé non loin du CMA que la gynécologue a reçu le mari de la défunte pour délivrer une ordonnance et un mot pour l'infirmier de garde. La décision de transfert a été prise le dimanche matin, après que la famille de la défunte s'est résolu à contacté un ami médecin Dr Francis Ouédraogo qui s'est déplacé -sur place au CMA du secteur n°30- et a constaté que la nouvelle maman était dans un coma ‘‘ vigil’’. ‘’Et je pense qu’il faut un minimum de bagages pour reconnaître un coma vigil ‘’ affirme Dr Ouédraogo qui déplore par ailleurs l’absence du médecin de garde et "le manque de tout, même du minimum comme l'oxygène" dans la maternité. Il dit avoir été choqué qu’un tel tableau clinique se retrouve dans une structure sanitaire sans la présence de personnel qualifié en la matière. En formation pour l’obtention d’un D.E.S de chirurgie infantile de l’Université de Cocody (à Abidjan en Côte d’Ivoire), Dr Francis Ouédraogo, pour avoir lui-même travaillé longtemps, au Burkina Faso, dans un service de gynécologie-obstétrique rassure que : « ce ne sont pas tous les médecins et tous les gynécologues qui manquent de conscience professionnelle ». Bien au contraire dit-il ; beaucoup travaillent très consciencieusement et donnent le meilleur d'eux-mêmes malgré le sous équipement de nos hôpitaux. A propos de ce déficit en équipement adéquats dans les structures sanitaires publiques, il va falloir que les autorités politiques sanitaires concrétisent leurs ambitions dans l'espoir de voir une réduction significative de la mortalité maternelle et infantile néonatale. En effet il y a des limites à la pauvreté : Equiper 20 lits au service de réanimation de l'hôpital Yalgado c'est dans nos moyens ! Doter les maternités de consommable en quantité suffisante ce n'est pas non plus hors de portée. C'est le coût à supporter pour réduire le nombre de ces femmes burkinabè qui meurent à la manière de Alima en donnant la vie. Dans un communiqué de presse de la direction de la communication et de la presse du ministère de la Santé paru dans le quotidien Sidwaya n°6978 du 2 août 2011 à la page 9 ; on peut lire que "tout décès maternel dans les formations sanitaires fait l'objet d'un audit pour situer les responsabilités". Comment comprendre alors qu'une césarienne programmée chez une jeune femme (34 ans) avec des antécédents médicaux -HB SC drépanocytose- devant et ayant nécessiter ‘‘un suivi régulier et rigoureux’’ se solde par des négligences aussi graves ? Doit-on mettre ce décès sur le compte de la fatalité et amender des professionnels inconscients voire incompétents qui sèment la désolation dans les familles ? Le fait que l'exercice de la médecine ne nourrisse pas convenablement son homme au Burkina ne doit pas ôter à nos médecins ce minimum de conscience professionnelle qui doit sous-tendre ce noble métier qui nécessite de celui ou celle qui l’exerce un minimum d'humanisme et de vocation. Au début du mois d’août 2011 a eu lieu le lancement de la campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle. Seulement y a-t-on souligner la part importante des fautes professionnelles et des négligences diverses dans cette tragédie ! A cette occasion la représentante résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; Dr Djamila Cabral a salué les efforts soutenus du gouvernement burkinabè tout en relevant les défis qui restent encore à relever pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement dans son volet réduction de la mortaliité infantile et maternelle néonatale. Ce sont a-t-elle dit, entre autres, l’amélioration de la qualité des soins et la lutte contre l’inégal accès aux services sociaux de base. A la même occasion le ministre burkinabé, Adama Traoré de la santé a invité les acteurs pour des actions concrètes en vue de fournir aux femmes des soins adéquats et de qualité. Vivement que tous s’engagent. Des témoignages, on constate avec amertume que le cas regrettable de Alima n'est pas un simple cas isolé résultant d'une erreur fortuite. Ce cas s'inscrit malheureusement dans une longue liste de décès dus à l'erreur, une faute ou à diverses négligences humaines et professionnelles. Si on ajouté les problèmes techniques et on rapporte au niveau national, c'est un phénomène qui est peut être statistiquement non négligeable. Il faudra multiplier les actions de conscientisation et de sensibilisation de la population sur leurs droits (et devoirs) face aux fautes professionnelles dans la pratique de la médecine au Burkina Faso. Cela inclut naturellement les rapports entre le personnel soignant et les patients, quand on sait que dans les structures sanitaires des femmes enceintes se disent "brutalisées, insultées et terrorisées"par certaines sage- femmes. Il est opportun que des émissions télévisées et/ou radiophoniques largement diffusées sur la question soient réalisées pour mieux communiquer et soutenir cette lutte contre ce qui s’apparente à tout sauf à la fatalité. Les organisations féminines de la société civile ont là une bataille qui vaut la peine d’être menée et gagnée. Pour ceux qui sont dans le corps, l'ordre des médecins pourrait organiser des séminaires sur la question à l'intention du personnel, notamment les aide-soignants. La pratique de la médecine doit rester un don de soi avant toute considération économique. Don de soi qui doit aussi s'observer dans les autres métiers pour un Burkina émergent. Ceux qui ne peuvent pas obéir à cela dans le cas de la médecine doivent ‘‘se chercher’’ dans un autre métier. Le temps est venu, pour les autorités et la société entière, d'arrêter d'entourer ces actes d'impunités et de les mettre sur le fait de la volonté divine car beaucoup de médecins abusent de la confiance des patients.Alima avant de sombrer dans le coma a demandé aux proches qui étaient à son chevet : « Appelez ma gynécologue ». Cet article se veut un appel à tout le personnel de la santé au respect de leur serment pour que la venue d’un nouveau né reste un événement heureux.

Tabyam Abdoul Salam OUEDRAOGO
tabyam@hotmail.com

mercredi 22 juin 2011

Geneviève Barro ! Un nom évocateur dans l’univers des femmes scientifiques du Burkina

Première femme Maître de Conférences en Mathématiques Appliquées à l’Université de Ouagadougou (UO), spécialiste en  analyse numérique et informatique elle poursuit ses recherches au Laboratoire d’analyse numérique, d’informatique et de biomathématique (LANIBIO) à l’UO.  Dans l’interview ci-après qu’elle a accordée à Sidwaya, elle parle entre autres de sa passion pour les mathématiques, de ses recherches, des prix d’excellence obtenus et de l’intérêt de sa discipline pour la résolution des problèmes de développement.

 Sidwaya (S) : L’analyse numérique et informatique, votre spécialité, qu’est-ce que c’est ?
GBK : L’analyse numérique  est cette branche des mathématiques chargée d’élaborer des méthodes et des techniques pour le calcul effectif des solutions de problèmes divers, et souvent complexes. Elle s’intéresse tant aux fondements théoriques qu’à la mise en pratique des méthodes de résolution. Les problèmes résolus viennent de la biologie, de la physique, de l’économie, des finances, de l’ingénierie, des sciences sociales, etc. On entend souvent par calcul numérique un ensemble de calculs qui sont réalisés sur un système informatique, encore appelé système numérique (ou ordinateur). D’où le lien étroit entre l’analyse numérique et l’informatique.

S : Quel peut être l’intérêt de cette spécialité pour le Burkina ?
GBK : Aucun pays développé ne peut se passer de cette spécialité  car de nos jours, ces pays utilisent l’analyse numérique pour développer beaucoup de secteurs tels que l’industrie,  l’aéronautique, la médecine, l’environnement, etc. Le Burkina Faso doit logiquement trouver intérêt  dans cette discipline pour le développement de divers secteurs de son économie. A titre d’exemple, le Laboratoire  d’Analyse Numérique, d’Informatique et de Biomathématique (LANIBIO), dirigé par le Professeur Blaise Somé a déjà réalisé des études dans plusieurs  domaines. Il s’agit par exemple des études de la dynamique des polluants d’origine agricole des bassins versants du Burkina Faso; de la modélisation mathématique de dynamique de transmission du paludisme ; de l’optimisation de la couverture de Charge électrique à la Société nationale burkinabé d’électricité (SONABEL) : problématique du délestage et l’analyse multicritère des coûts opératoires des infrastructures d’accès à l’eau potable. Le LANIBIO intervient dans le domaine de l’analyse numérique et informatique dans de grandes écoles d’ingénieurs telles que les 2ie au Burkina. Un intérêt pourrait être aussi la valorisation et la visibilité des résultats de la recherche universitaire au Burkina sur le plan international. Ainsi, nous avons de nombreuses publications à diffusions internationales indexées par les abstracts. Nos résultats ont été appréciés sur le plan international, notamment par de grandes maisons de publication telles que Central European Journal of Mathematics (CEJM) pour des applications en physique du plasma et Applied Mathematics and Computation, Elsevier Science and Technology Journals, AMC, pour des applications en biologie. Les mathématiques sont un outil pour les autres sciences. En général, les problèmes que nous résolvons sont des problèmes posés dans d’autres disciplines. Après la résolution mathématique, l’exploitation des résultats revient à ceux qui ont posé le problème.

S : En quoi cette étude de la dynamique des polluants des bassins versants agricoles va apporter concrètement au Burkina ?
  GBK : C’est une étude en cours. Elle a pour objectif d’identifier les polluants et les types de maladies qu’ils causent afin d’élaborer un système d’alerte pour ceux qui vivent dans le bassin et éventuellement les populations qui vivent loin de ces bassins et dont la dynamique des eaux polluées souterraines peuvent atteindre les forages que ces populations utilisent.

  S : D’aucun soutiennent que les pays pauvres ont plus besoin de la science appliquée   que de la science fondamentale. Vous qui évoluez dans ce domaine, quel est votre point de vue ?
GBK : Nous avons besoin des deux. Nous devons avoir notre place dans l'un et dans l'autre domaine. La science et la technologie constituent un des principaux centres d’intérêt du programme de développement des pays pauvres. Aussi, faut-il le préciser, c’est une nécessité pour ces pays de promouvoir leur développement en encourageant la recherche dans tous les domaines, en particulier dans le domaine de la science et de la technologie. Devons-nous nous contenter simplement de faire des applications des théories élaborées par d’autres ? Attendre que d’autres fassent la recherche fondamentale et qu’ils viennent encore nous apprendre à en appliquer les résultats ? Ne pensez-vous pas que nous sommes suffisamment dépendants ainsi et que si cela continue, nous risquons la recolonisation au motif cette fois-ci de nous placer sous tutelle éducative jusqu’à la maturité scientifique ?
Nous pensons plutôt que les pays pauvres doivent avoir une dynamique de changement pour sortir du sommeil qui les a caractérisés jusque-là, et un engagement politique à sensibiliser leurs communautés nationales, à faire participer leurs citoyens aux programmes scientifiques et technologiques, à promouvoir les éléments de leur épanouissement intellectuel, à encourager l'initiative technologique et scientifique, et à renforcer leurs capacités de recherche. Ces pays devraient pouvoir créer des centres d’excellence pour la recherche. Il y a un lien entre recherche fondamentale (théorique, abstraite) et recherche appliquée. La réflexion théorique sert de support, du moins de point de départ, aux applications pratiques et, en retour, celles-ci enrichissent l’expérience du chercheur qui œuvre dans le domaine des sciences fondamentales. Les deux domaines de la science fonctionnent comme le corps et l’esprit. Le corps a besoin de l’esprit pour avoir de la vitalité et l’esprit ne peut s’exprimer sans le corps. Quel que soit le domaine, la science appliquée a forcément un fondement théorique, fondamental. Si nous comprenons ce fondement, nous pouvons mieux l’appliquer. Si l’on veut privilégier la recherche appliquée au détriment de la recherche fondamentale, il arrivera un moment où l’on sera handicapé, parce qu’il manquera le fondement théorique au développement des technologies. Il faut souligner enfin que les pays dits pauvres ont des problèmes spécifiques qui ne constituent pas des centres d’intérêt pour les chercheurs des pays développés. La responsabilité d’y apporter des solutions incombe aux intellectuels de ces pays en développement qui ne peuvent faire de propositions pertinentes s’ils ne maîtrisent pas les concepts scientifiques fondamentaux des domaines concernés.

Prenons par exemple le domaine minier et son exploitation. Imaginez ce que nous pourrons gagner et économiser si nous avions nos propres structures d’exploitation ! Ou encore le domaine de l’énergie solaire. J’estime que ce domaine est peu développé dans les pays pauvres qui ont le soleil en abondance. Au niveau de la santé, certaines maladies sont purement tropicales et sévissent dans les pays en développement. C’est le cas du paludisme.

  S : Vous aviez obtenu beaucoup de distinctions, dont le prix de l’Union africaine pour la science. Parlez-nous de ce prix et son importance pour votre carrière de chercheur.
GBK : Nous avons été Lauréate du prix Scientifique de l'Union Africaine, Catégorie Sciences Fondamentale,  Technologie et Innovation. Cinq régions totalisant les 54 pays d’Afrique y ont  participé. Ce prix vise à récompenser les efforts de recherches scientifiques des femmes dans l’Union. Cette distinction est le résultat de nos travaux scientifiques de recherche en mathématiques appliquées, option analyse numérique et informatique. Elle l’est aussi de nos diplômes et investissements en Science de l'éducation, spécialité : Utilisation des Technologies de l'Information et de la Commutation pour l'Enseignement et la Formation, notamment le développement des formations ouvertes et à distance (FOAD) à l’université Ouaga 2 avec l’appui de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Ce prix, au-delà de notre personne, honore le LANIBIO  et l’Université Ouaga 2. Ces deux institutions apparaissent désormais comme des pôles d’excellence. Ce prix de l’Union Africaine nous invite à  redoubler d’effort dans le domaine de la recherche et à nous inscrire continuellement dans le domaine de l’excellence. Nous avons  une importante responsabilité en matière de recherche innovante pour la formation universitaire et la recherche pour le développement. Nous avons aussi été  contactées pour la mise en place d’un Comité Scientifique Régionale (CSR) et pour l’Initiative e-Learning de la CEDEAO.

S : Beaucoup de gens pensent que les filles ne sont pas faites pour les matières scientifique (mathématique,  physique chimie, géologie, etc.). Votre opinion ?
GBK : A  notre  connaissance, aucune étude scientifique ne prouve cela. La recherche scientifique est faite pour tout le monde. Les filles peuvent donc très bien mener une carrière de recherche  scientifique au même titre que les garçons si elles en ont la volonté. Cependant, il est vrai que le nombre de filles et femmes dans ce domaine est nettement inférieur à celui des hommes. Nous avons d’abord un faible taux de scolarisation et de succès des filles en Afrique. L’analphabétisme des parents peut en être une cause. Refus d’envoyer les filles à l’école et la non possibilité de les encadrer lorsqu’elles sont scolarisées. Les idées erronées selon lesquelles il est plus difficile de réussir dans les disciplines scientifiques que les autres disciplines justifient le fait que les filles choisissent rarement de s’orienter dans les filières scientifiques en général et en mathématique en particulier. Une orientation non adéquate, le manque d’information aux élèves sur les carrières et les possibilités, le fait de ne pas montrer des exemples de femmes modèles dans les carrières scientifiques aux élèves et étudiants, le fait que ces derniers constatent des exemples de femmes (et même d’hommes) qui ont, certes, réussi brillamment dans les métiers de l’ingénierie et de la recherche, mais qui ont raté leur vie sociale. A cela s’ajoute le problème des longues études en rapport avec le statut social de la femme. Lorsqu’on parle de recherche, en particulier en sciences, on pense immédiatement à une longue carrière académique et professionnelle. Même au niveau familial, les filles ne sont pas encouragées à s’orienter vers les longues études. Elles sont souvent incitées à rentrer vite dans la vie active et à fonder un foyer.

S : Comment et à quelle périodes du cursus scolaire faut-il actionner les leviers pour garantir une meilleure représentativité des filles dans le domaine scientifique et technologique, dans les métiers de l’ingénierie et de la recherche ?
GBK : Pour inverser les tendances, il faut tout d’abord, au niveau familial, donner la même chance à la fille qu’au garçon d’aller et de réussir à l’école. Au niveau des pouvoirs publics, il faut mettre en place une politique incitative pour la scolarisation des filles et, en cela, l’approche genre peut être une solution. Il faut expliquer à la jeune fille les possibilités de carrières dès que possible, déjà à partir du primaire, lui parler d’exemples, lui montrer des modèles dans ce domaine… Il faut rassurer la fille de la faisabilité des études dans le domaine scientifique à partir des premières années au lycée et toujours montrer des exemples. Les filles doivent se départir de l’idée reçue selon laquelle il est plus difficile de réussir dans les disciplines scientifiques que les autres disciplines: cette difficulté apparente est beaucoup plus psychologique que réelle. Elles doivent donc s’orienter selon leurs aptitudes intellectuelles, elles ne doivent aucunement avoir peur de faire les mathématiques si elles ont des aptitudes, par exemple, au Lycée, à faire les mathématiques. Il y a toujours des difficultés quelle que soit la filière de formation et le sexe. Le plus souvent, il y a plus d’idées reçues que d’informations exactes. Il y a lieu pour les filles qui désirent s’engager dans les filières scientifiques de s’approcher des personnes qui sont déjà dans le domaine pour avoir des informations exactes. Aussi rassurer la fille que l’on peut judicieusement concilier une brillante carrière scientifique et une vie de famille épanouie.
L’une des difficultés en tant que femme,  liée aux longues études,  est qu’à partir d’un certain moment, intervient la nécessité de fonder un foyer. Cela suppose que, en même temps qu’on étudie, on s’est préparée à cette vie familiale. Un nécessaire équilibre s’impose entre la vie sociale et les occupations liées aux études et à la recherche. Dans la pratique, cet équilibre est souvent difficile à observer parce que l’on est souvent absorbée et préoccupée par le travail si bien qu’on néglige les autres aspects: coquetterie, vie sociale et familiale. De plus, on peut bien étudier tout en  étant mère.  L’équilibre social est un élément important de la réussite. La famille et les loisirs sont des éléments indispensables à cet équilibre. Il faut savoir, tout en faisant  carrière dans les métiers de l’ingénierie et de la recherche scientifique, avoir suffisamment de lucidité pour mener une vie équilibrée sur le plan social et affectif. Nous estimons que la femme est la clé du bonheur dans le foyer : elle doit tout faire pour séduire et satisfaire son mari et prendre soin de ses enfants. Aussi, il faut planifier ses activités afin de prendre en compte tous ces aspects.

S : D’où vient votre passion pour la science et plus particulièrement les mathématiques ?
G.B.K : Cette passion n’a pas été le résultat d’un choix précis au départ. Nous avions nourri le rêve d’être médecin, pilote ou informaticienne. Elle est venue au fur et à mesure que nous avancions dans les études. Notre disposition d’esprit à y réussir a été  perçue par nos enseignants qui nous ont encouragée et  orientée vers une formation dans le domaine scientifique. Par la suite, nos résultats scolaires et à l’université leur ont donné raison. Nous y avons pris goût avec le temps en découvrant toutes les opportunités qui pouvaient s’offrir à nous dans cette filière, ce qui nous a donné toutes les motivations nécessaires pour affronter les difficultés et parvenir au niveau où nous sommes.

 S : Vos projets … 
GBK : Nous sommes toujours dans la logique d’évolution ; nous poursuivons   nos  recherches en vue de postuler dès que possible au grade de professeur Titulaire. En tant qu’enseignant chercheur il est  de notre   devoir de faire mieux, pour enseigner, encadrer, contribuer à la recherche scientifique et notamment à l’innovation techno pédagogique. Nous avons été  contactée pour travailler dans une grande équipe internationale de recherche en physique en tant que spécialiste de l’analyse numérique et informatique pour la résolution mathématique de certaines équations complexes déduites de problèmes physiques avec des applications potentielles dans différents domaines tels que l’astrophysique, l’agriculture, la médecine, la pharmacie et l’industrie chimique. Les problèmes posés en physiques sont modélisés sous forme d’équations (mathématiques) ou modèles mathématiques. Naturellement, il faut trouver la ou les solutions de ces équations. Notre contribution se trouve à ce niveau.


interview réalisé par Boureima sanga des éditions sidwaya






 










 

mercredi 4 mai 2011

Gabriel Sayaogo, Evèque de Manga

Arrivée de l’équipe pastorale
Le nonce apostolique Vita Rallo, de Messeigneurs Philipe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou et Wenceslas Compaoré, évêque en fin d’épiscopat.
La cathédrale notre dame de l’assomption de Manga, a abrité le samedi 30 avril 2011 la cérémonie d’ordination et d’intronisation de Monseigneur Gabriel Sayaogo, évêque de Manga. Présidée par le nonce apostolique Burkina-Niger, Vito Rallo, cette cérémonie de grande ferveur chrétienne a été suivie par une foule d'innombrables fidèles chrétiens.
A 8 heures et demi, le nonce apostolique, consécrateur principal fut accueilli dès son arrivée à bord d’un hélicoptère. C’est un grand jour pour l’église famille et particulièrement pour Messeigneurs Wenceslas Compaoré et Gabriel Sayaogo. En effet, évêque fondateur du diocèse de Manga en mai 1997, Mgr Compaoré a été admis à la retraite en décembre 2010. Avec lui, le diocèse a grandi. Il compte 5 paroisses administrées par 18 prêtres. A côté d’eux, 4 frères, 21 religieuses et 181 catéchistes. Au total, plus de 107 000 chrétiens y ont été baptisés. Pour la poursuite de l’œuvre de Mgr Wenceslas Compaoré, le pape Benoit XVI a porté le choix sur Gabriel Sayaogo. Il est 10h. L’on assiste à l’arrivée de l’équipe pastorale devant procéder à l’acte solennel d’ordination et d’intronisation. Celle-ci est composée du nonce apostolique Vita Rallo, de Messeigneurs Philipe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou et Wenceslas Compaoré, évêque en fin d’épiscopat. Installé sur l’autel, face à ce trio, l'élu du jour se soumet au rituel. La chorale entonne des prières. Tout d’abord, il a été donné à entendre le discours du pape Benoit XVI consacrant l’intronisation du nouvel évêque prononcé par le nonce Apostolique Vito Rallo. Puis, une série de questions-réponses. « Oui », « Me voici », puis huit fois « Oui, je le veux ». Un interrogatoire qui fait penser à une célébration de mariage. Seulement, ce mariage là, ne lie pas mari et femme. Il se contracte avec le Seigneur. Ces réponses laconiques à la dizaine de questions adressées à l’impétrant Abbé Gabriel Sayaogo, constituent des formules sacrées par lesquelles il s’engage irrévocablement à l’œuvre de Dieu. L’une des questions est la suivante : « voulez-vous d’un cœur plein de bonté et de miséricorde, accueillir, au nom du Seigneur, les pauvres, les étrangers et tous ceux qui sont dans le besoin ? ». S’en suivirent de prières et de bénédictions. Après l’onction de la tête, le nouvel évêque reçût du nonce l’évangéliaire, comme guide pour prêcher la parole de dieu. Les insignes pastoraux composés de l’anneau, de la mitre et de la crosse viennent compléter l’arsenal religieux de l’ordinant. « Recevez le bâton de pasteur, signe de votre charge : prenez soin de tout le troupeau du Seigneur, dans lequel l’Esprit Saint vous a établi comme évêque pour gouverner l’église de Dieu », a prononcé le célébrant principal. Il est présenté au public qui pousse des cris de joie. A tour de rôle, les représentants de la fraternité épiscopale, de la conférence épiscopale, des aînés des évêques ont rendu un vibrant hommage à l’évêque sortant. Ils ont aussi encouragé et prié pour Mgr Sayaogo afin qu’il remplisse sa mission de « berger pour le diocèse de Manga en particulier et de l’église en général ». Pour sa part, l’évêque en fin d’épiscopat a dit le mérite de ses anciens collaborateurs qui ont œuvré pour « le bon rayonnement de l’église au sein du diocèse de Manga ». Mgr Gabriel Sayaogo s’est, pour sa part, engagé à servir le royaume de Dieu. « Je promets apporter ma pierre, petite soit-elle pour construire ensemble et faire rayonner la famille de Dieu », a –t-il indiqué. La présence de non chrétiens à cette cérémonie est selon lui, le signe que tous se fondent sur l’adoration du Dieu unique. « Nous avons un seul projet, bâtir ici bas le royaume de Dieu » a –t-il conclu.




Qui est Mgr Gabriel Sayaogo ?
Né le 09 janvier 1962, à Niességa dans le département de Gourcy, l’évêque(en jaune milieu) qui vient d’être installé à la tête du diocèse de Manga est l’unique fils de ses parents. Après l’obtention de son certificat d’études primaires à Gourcy, il est admis au petit séminaire de Koudougou en 1976. Six ans plus tard, c’est à l’inter séminaire de Ouahigouya que Sayaogo ira poursuivre ses études. Il fréquentera par la suite les grands séminaires de Ouagadougou et Koumi jusqu’en 1991, date à laquelle, il est nommé vicaire général de la paroisse de Ouahigouya. Entre temps, de 1997 à 2000, il se rend à Rome où il revient nanti d’un doctorat en droit canonique. Curé de la paroisse de Ouahigouya, professeur au grand séminaire, l’Abbé Gabriel Sayaogo dans son ascension est aujourd’hui évêque du diocèse de Manga.

tabyam@hotmail.com

lundi 25 avril 2011

Le Gouvernement (Luc TIAO) du Burkina Faso en image





BURKINA FASO
Unité - Progrès - Justice
Décret n° 2011-237/PRES/PM portant composition du Gouvernement.
LE PRESIDENT DU FASO,
PRESIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES
Vu la Constitution ;
Vu le décret n° 2011-208/PRES du 18 avril 2011 portant nomination du Premier Ministre ;
Sur proposition du Premier Ministre ;

D E C R E T E

ARTICLE 1 : Le Gouvernement du Burkina Faso est composé ainsi qu’il suit :

1•Ministre d’Etat, Ministre chargé des relations avec le Parlement et des Réformes politiques
Monsieur Bongnessan Arsène YE
2•Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale
Monsieur Yipènè Djibril BASSOLET
3•Ministre de l’Economie et des Finances
Monsieur Lucien Marie Noël BEMBAMBA
4•Ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique
Monsieur Laurent SEDEGO
5.Ministre des Transports, des Postes et de l’Economie Numérique
Monsieur Gilbert G. Noël OUEDRAOGO
6•Ministre de la Justice, de la Promotion des Droits Humains, Garde
des Sceaux Monsieur Jérôme TRAORE
7.Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et
de la Sécurité Monsieur Jérôme BOUGOUMA
08. Ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie
Monsieur Lamoussa Salif KABORE
9.Ministre de la Culture et du Tourisme
Monsieur Baba HAMA
10. Ministre de la Communication, Porte parole du Gouvernement
Monsieur Alain Edouard TRAORE
11. Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme
Monsieur Yacouba BARRY
12. Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat
Monsieur Patiendé Arthur KAFANDO
13. Ministre des Infrastructures et du Désenclavement
Monsieur Jean Bertin OUEDRAOGO
14. Ministre de la Santé
Monsieur Adama TRAORE
15. Ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur
Monsieur Albert OUEDRAOGO
16. Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation
Monsieur Gnissa Isaïe KONATE
17. Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation
Madame Koumba BOLY/BARRY
18. Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité
Sociale Monsieur Soungalo Appolinaire OUATTARA
19. Ministre de l’Environnement et du Développement Durable
Monsieur Jean COULDIATY

20. Ministre de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de
l’Emploi Monsieur Achille Marie Joseph TAPSOBA

21. Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale
Madame Clémence TRAORE/SOME

22. Ministre des Ressources Animales
Monsieur Jérémie OUEDRAOGO

23. Ministre de la Promotion de la Femme
Madame Nestorine SANGARE/COMPAORE
24. Ministre des Sports et des Loisirs
Monsieur Yacouba OUEDRAOGO
25. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Agriculture et de
l’Hydraulique, Chargé de l’Agriculture
Monsieur Abdoulaye COMBARY
26. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie et des
Finances, Chargé du Budget
Monsieur François Marie Didier ZOUNDI
27. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Administration
Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité,
Chargé des Collectivités Territoriales
Monsieur Toussaint Abel COULIBALY

28. Ministre délégué auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de
la Coopération Régionale, Chargé de la Coopération Régionale
Monsieur Vincent ZAKANE
29. Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Education Nationale et
de l’Alphabétisation, Chargé de l’Alphabétisation
Monsieur Zakaria TIEMTORE

ARTICLE 2 : Le présent décret sera publié au Journal Officiel du Faso.

Ouagadougou, le 21 avril 2011

Le Président du Faso
Blaise COMPAORE

Le Premier Ministre
Beyon Luc Adolphe TIAO

mercredi 6 avril 2011

Arias, un artiste aux multiples talents


Arias, un artiste aux multiples talents
Il y a de grands talents, malheureusement très souvent cachés par manque de promotion. Il fait certainement partie de cette écurie l'artiste musicien Arias . A la cérémonie de clôture de la Foire internationale de Bobo (FIBO), il a ému le public avec le morceau « On se complète », avec sa voix d’or.
Du talents, il n’en manque pas. Le manque de promotion a laissé cette voix d’or dans l’anonymat. Mais ce n'est pas tout à fait le cas d'Arias. Il est sorti de ce lot d'anonyme en enregistrant son premier album de huit titres, intitulé « Burkinabè », et mis sur le marché discographique en 2008. Pas très connu du grand public, il est sur le point de mettre sur le marché du disque un deuxième album. Arias a commencé au petit séminaire. plus précisément à Nasso, à environ 15 kilomètres de Bobo-Dioulasso. « J’ai découvert la musique quand j’étais au petit séminaire de Nasso en 1994», dit-il. Mais il va continuer ses études dans l’enseignement technique, principalement l’électricité industrielle. Pour lui, la musique n'est pas seulement une passion, mais quelque chose qui dormait et qui s’est réveillé avec le temps. Il fait sien l'adage selon lequel "On ne devient pas artiste : on nait artiste. Et tout le monde a un art caché en lui qui se réveille un jour ". Quand il évoque son premier album il dit: "Dans cet album, j’aborde plusieurs thèmes et plusieurs styles à la fois. C’est un album que j’appelle salade. Je parle de la solidarité, des IST, le trafic des enfants".
Le prochain comptera onze titres dans à travers lequel Arias demande aux jeunes de lutter pour se faire une place au soleil.
« Dans cet album, je dis que tous les poulets n’iront pas dans la même sauce, parce que nous sommes tous allés à l’école pour réussir. Mais ça ne veut pas dire que chacun aura un bureau. Il y a des menuisiers, des artistes, des commerçants. On se complète », explique Arias. Cet artiste qui ne se contente pas de faire de la musique a un atelier de décoration. Des portraits, du décoratif et de la calligraphie sur des panneaux. Il y a aussi les cours de guitare et de technique vocale qu’il dispense à des moins jeunes que lui. A la question de savoir de quoi sera fait l'avenir il répond simplement "nous serons ce que nommes"

dimanche 4 juillet 2010

Le secrétaire de rédaction

En abrégé SR dans le jargon de la profession, le travail du secrétaire de rédaction se déroule essentiellement entre le moment où le rédacteur rend le premier jet de son article et celui où ce texte retravaillé est transmis au maquettiste, et entre le moment où la page est grossièrement maquettée et celui où elle est transmise au fabricant, parfaitement calée à la ligne et même au signe près. C'est également un secrétaire de rédaction (de préférence un autre que celui qui a travaillé sur les étapes précédentes) qui relit et valide définitivement la page supposée achevée avant de signer le "bon à tirer" qui va déclencher l'impression du journal.

Pour faire comprendre son rôle, Albert Camus engagé comme secrétaire de rédaction à Paris soir en 1940, avait coutume de dire que "l'enquêteur rédige l'article brut tandis que le secrétaire de rédaction rédige la page imprimée". En effet, à la différence des journalistes de terrain (qu'on appelle couramment des rédacteurs, mais qu'il serait préférable dans ce contexte d'appeler des enquêteurs, le SR étant lui-même un rédacteur), la mission du SR ne consiste pas à récolter l'information et à la rédiger sous forme d'un article, mais à la rendre lisible, compréhensible, attrayante, complète et à lui donner l'importance qu'elle mérite.

C'est en particulier son rôle, la rédaction de la plupart des hors-textes : surtitres, titres, accroches, chapeaux, exergues, relances, légendes, notes et aussi encadrés. Autrement dit, "les textes les plus brefs, mais aussi ceux qui attirent le plus le regard d'un lecteur qui feuillette le journal", selon Charles Baudelaire qui a assuré la fonction de SR à la Tribune nationale, journal républicain modéré en 1848.

C'est le SR qui se charge aussi de couper les articles trop longs pour tenir dans l'espace qui a été défini, voire de les rallonger pour des raisons diverses et éventuellement d'extraire des éléments de l'article pour les transformer en encadré. Le SR est des fois amené à changer la formulation d'une phrase ou à réordonner les paragraphes du texte pour des raisons de mise en page que le rédacteur de l'article ne pouvait pas connaître (par exemple, pour éviter une disposition disgracieuse des lignes sur la page).
Le secrétaire de rédaction veille à la qualité de la rédaction de l'article et est à ce titre couramment amené à corriger des fautes d'orthographe, de style et de grammaire mais ce n'est pas l'aspect principal de son métier. Cet aspect étant assuré par d'autres "hommes de l'ombre" que sont les correcteurs.
Le SR doit réagir rapidement aux évolutions du "chemin de fer" ou "conducteur" (le tableau qui détaille l'emplacement des pages) et aux implantations de publicité, et adapter sa page en fonction de toutes sortes de modification.
Il est amené donc à prendre des décisions en matière de mise en pages et de choix de l'iconographie (photos, schémas, dessins), même si l'évolution actuelle du métier tend à lui faire perdre ce rôle au profit d'autres qui sont spécialisés.
Comme tout journaliste, le SR est responsable de la validité de l'information diffusée et est couramment amené à en vérifier l'exactitude dès qu'il craint que ce travail n'a pas été fait de façon suffisamment pertinente ou complète par les rédacteurs des articles (qui en sont les premiers responsables).
En tant que relecteur de l'article et premier lecteur du journal, le SR doit se poser toutes les questions que se poseront les lecteurs et surtout trouver la réponse à toutes celles que le lecteur ne doit pas se poser (imprécisions, incohérences, invraisemblances, etc.). En tant que dernier journaliste à intervenir sur le journal, le SR assume une lourde responsabilité : c'est lui qui essuiera les reproches de la direction si un titre ou une photo ne correspond pas à un article, ou si une légende-photo contient le nom d'une autre personnalité que celle qui est représentée.
Essentiel au bon fonctionnement d'un journal, le secrétaire de rédaction doit être parmi les journalistes au bas de la hiérarchie, l'un des plus correctement payés. En Europe, par exemple, il est payé rarement en-dessous de 1 800 euros par mois, parfois au-delà de 3 000 euros en fonction de la périodicité et de la localisation du journal.
"Il n'est pas question que l'on distribue des indemnités à des gens comme ça", telle a été la réplique d'un journaliste-représentant le personnel d'un quotidien à un patron de presse qui voulait légitimement revaloriser financièrement une fonction, celle de secrétaire de rédaction au sein de son journal.
Comparaison n'est pas raison, mais en Afrique et particulièrement au Burkina Faso, que faut-il distribuer "à des gens comme ça"? Excellente question ! Nous ne saurons y répondre. Quand bien même, secrétaire de rédaction et fier de l'être dans un quotidien national d'Etat. C'est en effet un honneur à nous fait, que d'assumer une telle fonction dans le "journal de tous les Burkinabè". Mais une dernière chose. Voulant faire saisir l'essence et l'importance de cette fonction et les responsabilités et capacités qu'elle requiert, nous aurions pu parler aussi des conditions de travail (heures de services (tardives et imprécises) ; brimades et insultes même de la part de ceux qui s'estiment "vrais journalistes" Nous avons préféré mettre l'accent sur le travail de SR et non sur les aspects liés à l'organisation du travail.
Aux questions qui t'a dit de couper le texte ? Venant d'un vrai journaliste ; Mme vous êtes gardienne ? d'une vosine à une Dame SR ; y a-t-il une différence entre un monteur et un SR ? de la part d'un Directeur Général . A ces questions que répondre ? Sinon reprendre avec le président du Conseil d'administration d'une entreprise de presse, qui conseille aux responsables qu'il faut affecter les nouveaux au secrétariat de rédaction. Comme eux ils ne sont pas habitués au "gombo".


Tabyam Abdoul Salam OUEDRAOGO
tabyam@hotmail.com

mercredi 14 avril 2010

Visite du Président Guinéen en Côte Ivoire


En provenance de Conakry le général Sékouba Konaté est arrivé mardi 13 avril 2010, à la mi-journée à Abidjan, où il a été accueilli par le président Laurent Gbagbo. A sa descente d’avion, le général Konaté a salué « les liens séculaires » entre « deux pays frères » et frontaliers.

lundi 5 avril 2010

Photo du mois de Mars 2010


Des flics d'un nouveau genre sont apparus à ouaga à la faveur des délestages et autres coupures d'électricité. En effet les vendeurs de cartes de recharges de télephonie mobile se sont mués en gestionaires de la circulation routière au niveau de certains carrefours de la capitale burkinabè pour éviter les multiples accidents de la route.
Chose bizarre leurs consignes semblent être mieux respectées que celles des vrais flics habituellement commis à cette tâche et qui pour l'occasion se contentent de rester du côté du centre ville et passe leurs temps à convoyer le maire de la ville à travers les rues. Allez savoir pourkoi!
De quoi nous rappeler que la citoyenété est bien là.
Reste à la promouvoir.

Tabyam Abdoul Salam OUEDRAOGO
tabyam@hotmail.com

jeudi 1 avril 2010

Blaise et GBagbo à BoBo


Le Président Laurent GBAGBO de la Côte d'ivoire a effectué le jeudi 1er avril 2010 une visite de quelques heures à Bobo-Dioulasso, pour évoquer une fois de plus la crise en Côte d’Ivoire avec le facilitateur Blaise COMPAORE.
« Nous avons eu ces mois-ci, une crise dans la sortie de crise et donc avant de reprendre la route, il était bon que je rencontre le facilitateur, qu’on fasse le point de la crise, qu’on fasse le point de ce qu’il nous reste à faire, et qu’on reparte du bon pied », a confié GBAGBO à la presse. Il a par ailleurs précisé que la liste électorale, la réunification et le désarmement ne sont pas des points contradictoires.
« La liste électorale était prévue avant même que la liste ne soit établie. Il y avait un croisement informatique, il faut maintenant un croisement humain. C’est ce que nous allons faire et puis nous allons en même temps faire ce qu’on appelle la réunification du pays qui comprend beaucoup de choses. Le déploiement des postes de douane, des militaires et de l’administration préfectorale. On va repartir de bon pied », a-t-il aussi rassuré.
Le facilitateur dans la crise en Côte d’Ivoire a pour sa part indiqué que le Président GBAGBO lui a renouvelé a la fois sa confiance et dit sa disponibilité à faire aboutir le processus.
« Hier j’étais avec le Premier ministre SORO et je crois que les parties signataires de l’accord politique sont pleinement engagées aujourd’hui, dans les deux directions à savoir finaliser la liste électorale et assurer une réunification totale du pays pour créer les meilleures conditions possibles pour que les élections se déroulent de façon apaisée et surtout dans la transparence » a déclaré le Président COMPAORE . Pour le facilitateur, « on ne peut pas travailler aujourd’hui sur les listes sans tenir compte des retards enregistrés.
Donc il faut voir comment mettre tout cela en harmonie de façon à ce que dans un délai aussi proche que possible, nous puissions réussir à réaliser tous ces actes qui vont concourir à faire en sorte que sur ces deux grandes questions majeures, il n’y ait plus de doute au niveau des Ivoiriens ».
le chef de l'état burkinabè a enfin souhaité que dans les semaines à venir on puisse avoir beaucoup de lisibilité et de clarté sur ces deux questions majeures pour les parties engagées, mais surtout pour la Côte d’Ivoire et pour la communauté internationale.
tabyam ouedraogo

lundi 15 février 2010

Exposition d'art plastique à Ouagadougou


Exposition d’Art plastique



Hommage aux savants bricoleurs des bidonvilles.




Du 11 au 28 février 2010, l’artiste plasticiens Innocent OUEDRAOGO Alias INNO s’installe et expose ses œuvres dans l’enceinte du Hangar 11 (situé au quartier Widi, secteur 11 d’Ouagadougou non loin du Collège Notre Dame de Kolog Naba). Toute la création du peintre INNO semble un hommage aux savants bricoleurs des bas quartiers. La raison dit-il : « c’est que du Bidonville d’où je viens on ne construit pas son domicile. On bricole sa maison.» Rencontre avec ce jeune plasticien qui dit peindre pour " soi ’’.

« C’est ma première exposition individuelle. Disons ma première entrée réelle dans la solitude du métier». Et l’artiste plasticien Inoussa Ouédraogo Alias INNO de se demander à propos de ceux et de celles qui viendront voir son exposition du 11 au 28 février 2010 au Hangar 11 sis secteur 11 quartier Widi « Qu’est-ce que je pourrai bien leur dire ?».

Si l’art par essence sert à exprimer une sensibilité et à la communiquer à autrui, le plasticien INNO est catégorique. « Je peins pour moi » affirme t-il, avant d’ajouter « jusque là j’ai créé mes œuvres dans mon atelier à la maison. Les exposer ou pas, je n’en ai jamais fait mon souci ». INNO se définit comme un artiste non carriériste. « Je ne cours pas derrière la renommée.


Je me contente de donner du temps à ce que je fais. Je ne prétends pas révéler une quelconque tradition ou culture de mes origines. Non. D’ailleurs je suis le fruit d’un brassage. De nulle part je suis originaire de partout ». En tant que jeune africain et artiste, Innocent OUEDRAOGO est un jeune modernisant qui a des rêves, des questionnements.
Comme tout jeune issu de la diaspora burkinabé en Côte d’Ivoire il affirme être en quête d’une identité. Originaire de Nobéré dans le centre sud (Manga) ce plasticien a choisit de faire le retour aux sources il y a une dizaine d’années.
« Quand j’étais à Abidjan j’avais deux cousins photographes ». Et c’est avec eux qu’il a appris la photographie et réaliser ses premiers portraits. De retour au Burkina, il a rencontré à Nobéré, un certain Frédéric BACUZ Alias Fred BAC bien connu des jeunes artistes plasticiens au Burkina. C’est ce photographe d’art, qu’il dit être son père adoptif, qui va le convaincre d’exprimer ses talents. « Mais c’est une exposition de Jean Didier Yaméogo avec qui j’ai suivi un stage de six mois qui m’a amené à m’intéresser à la peinture. Ensuite, j’ai participé à des expositions communes au Burkina et au Sénégal. A Saint Louis surtout, j’ai eu à travailler avec des jeunes talibés (élèves des écoles coraniques). »
A la question de savoir s’il vit de son art ? INNO après un silence lâche : « vous savez aucun Burkinabé n’a jamais payé un de mes tableaux, ni une quelconque de mes œuvres. L’art pour le Burkinabé c’est dommage mais en dehors du SIAO où chacun part se procurer un petit objet à accrocher chez soi- rien. » INNO Ouédraogo a eu la chance d’avoir des mécènes.


« C’est ce qui me permet d’ailleurs d’organiser cette exposition du 11 au 28 février » soutient t-il. Ainsi c’est grace à des personnes comme Pierre GAREL, professeur d’art au lycée Saint Exupéry de Ouaga, par ailleurs membre fondateur du Hangar 11 ; de qui il a reçu un soutien innestimable que l’exposition est possible. « Je ne me plein pas trop, et je ne veux blâmer personne car ne dit- on pas qu’à chaque peuple ses structures de promotions artistiques ».




L’état qui est un des acteurs du monde de l’art entretien un art en fonction du marché. C’est normal dit-il et c’est partout au monde la règle. Mais ceci est en contradiction avec une revendication de toujours de certains artistes : la liberté de créer. Sur ce sujet, l’artiste peintre Inoucent OUEDRAOGO Alias INNO est catégorique « je ne laisserai jamais ma liberté de création pour entrer dans un quelconque concept demandé par le marché de l’art».




De plus INNO a grandi dans un bidonville d’Abidjan en Cote d’ivoire. C’est une donne qui influence son travail et sa vision. « Je ne peux pas voir la peinture comme gagne pain. D’où je viens on ne construit pas son domicile, on bricole sa maison avec amour et pour la durée ». Ce bricolage se fait avec des objets récupérés. Non pas de la récupération pour sauver l’humanité ni même pour protéger l’environnement mais plutôt parce que c’est vital.


C’est ce qui explique peut être le fait que l’on ait le sentiment que toute l’œuvre du plasticien INNO est un hommage à ces savants bricoleurs des bidonvilles de Ouaga et d’Abidjan.




par Tabyam Abdoul Salam OUEDRAOGO










De l’art plastique

Un plasticien (ou artiste plasticien) est un auteur ayant pour medium d’expression artistique des techniques et des supports matériels variés dit « plastiques ».
Ces formes de ‘’ plasticité’’ sont comprises comme l’ensemble des dispositifs artistiques donnant à voir et à ressentir une représentation. Si dans le monde Anglo-saxon les arts plastiques sont en concurrence avec les arts visuels, ils sont surtout opposé aux arts appliqués ou décoratifs dans le monde francophone. Les arts plastiques ne sont pas à confondre avec certaines pratiques amateurs, artisanales ou commerciales et sont à distingués d’autres familles artistiques comme la musique, le théâtre, la danse, le cirque, la littérature ou l’architecture. Au Burkina Faso, l’art plastique est incompris par la majorité des populations et est souvent même rejeté par le public. D’aucuns trouvent qu’il s’adresse à certains connaisseurs. Les œuvres ont pourtant et toujours des dimensions politique, conceptuelle, et philosophique qui concernent tout le monde. Il est vrai que de plus en plus la dimension esthétique est souvent reléguée au second plan et parfois perdue. Mais une œuvre d’art plastique ne demande pas au spectateur d’adopter un regard purement intellectuel. Au contraire. Elle requiert une attitude esthétique, et pour l’appréhender il nous faut de l’imagination et une perception sensible.
Les techniques utilisées en Art plastique sont nombreuses et variées. Il ya les plus anciennes à savoir la pigmentation naturelle, la sculpture, le modelage, le ferronage. Les techniques dites classiques sont le dessin, la peinture, la gravure etc. les techniques modernes regroupent la photographie, le cinéma, le collage d’image et divers moyens d'impression. Enfin les Contemporaines sont l’informatique, la vidéo, l’holographie, les divers espaces naturels, agricoles et urbains.
Des moyens utilisés il ya les basiques que sont les divers assemblages, l’usure forcée, les liants, les diluants, des dissolvant et aussi des acides. Les moyens dits archaïques sont le grattage, le piquage, percuteur, les dépôts, la compression, le collage, les empreintes de corps (humain, animal), de plantes, de minéral et autres. De même que INNO le propre de nombre d’artistes plasticiens de nos jours est d’expérimenter, de sortir des sentiers battus et souvent de prendre le contre-pied de ce qui leur à précédé.

Tabyam ouedraogo
tabyam@hotmail.com
Sources: Wikipedia
NB : toutes ces techniques et les moyens s’accumulent et sont tous réutilisables
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jeudi 3 juillet 2008

L' Union Africaine?

L'U.A a été lancée en juillet 2002 à Durban, en Afrique du Sud, en remplacement de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), avec pour objectif la promotion de l'unité, de la paix et du développement du continent africain.
L'Union africaine (UA), vient de tenir son 11ème sommet ayant pour thème "La réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pour l'eau et l'assainissement". Sommet qui a été dominé par la situation au Zimbabwé.

Les principaux organes de l'U.A:
1-L’organe suprême de l’union est la Conférence (sommet) est réunie des chefs d'Etat et de gouvernement (ou de leurs représentants dûment accrédités).
2-Le Conseil exécutif est composé des ministres (ou d’autorités désignés par les gouvernements des Etats membres). Il est responsable devant la Conférence.
3- La Commission (qui a remplacé l'ancien secrétariat général sous l'OUA), est chargée de l'application des politiques de l'U.A. Son siège se trouve à Addis-Abeba( capitale éthiopienne). Elle est composée du président(Mr Jean Ping du Gabon), du vice-président et de huit commissaires( assistés des membres du personnel). Chaque commissaire est en charge d'un portefeuille.
4-Le Conseil de paix et de sécurité (CPS), créé en mai 2004 sur le modèle du Conseil de sécurité de l'ONU, est le principal mécanisme de l'U.A chargé de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits.
5-Le Parlement panafricain est un organe qui doit assurer la pleine participation des peuples africains à la gouvernance, au développement et à l'intégration économique du continent.
6-Le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe consultatif composé des représentants des différentes couches socioprofessionnelles des Etats membres de l'Union.
7-Enfin il y a la Cour de justice.

Les pays membres au nombre de 53 sont : Algérie, Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso (mon pays), Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Centrafrique, Tchad, Comores, République démocratique du Congo, République du Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Egypte, Guinée équatoriale, Erythrée, Ethiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Liberia, Libye, Madagascar, Malawi, Mauritanie, Mali, Maurice, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Afrique du Sud, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Togo, Tunisie, Ouganda, République arabe sahraouie démocratique (RASD), Zambie et Zimbabwe. Le Maroc(le pays ou j’ai fait mes d’études), ancien membre de l'institution, s' est retiré du bloc en 1984 suite à l'intégration de la RASD.

mercredi 25 juin 2008

Le 26 juin: Journée antidrogue.

IL y avait Ouagadougou avec sa célèbre avenue : l’Avenue Kwamé N’Krumah où la drogue et les stupéfiants commencent à circuler la nuit. Dans des sacs de filles de joie, du fond de la poche d’un dealer ou dans les coffres de voitures luxueuses. Kwamé N’Krumah était un peu l’avenue Jonkey à Cotonou au Bénin ou la rue princesse à Abidjan en côte d’ivoire. Les trafiquants utilisent les filles de joies pour voiler leur trafic derrière un autre trafic, cette fois humain : la prostitution. De nos jours, avec le phénomène « Couper Décaler » et l’ouverture des maquis réputés dans ce genre musical, la plus belle avenue de Ouagadougou a perdu son monopole d’antan. On observe que les dealers ont adopté les animateurs (Disques Jockeys) de ces maquis comme relais préférés et ces lieux -temples- des réjouissances sont devenus presque des paradis pour les revendeurs. Le plus inquiétant est qu’à y voir de près c’est tout le territoire national qui se trouve envahie et déstabilisé par des substances psychotropes, des faux stimulants et autres faux médicaments de la rue. Des 45 provinces du Pays aucune n’échappe à ce péril. Il faut signaler la libre circulation des remèdes sous dosés que des infirmiers conseillent au nom d’un principe noble et reconnu en médecine : le phénomène de résistance. Ces crétins prétendent que ce qui est vendu dans la rue est « bon » à condition de prendre des doses de plus en plus élevées.
La toxicomanie la plus répandue au faso reste ce mélange explosif fait d’alcool et de comprimés (amphétamines, barbituriques ) destiné à accroître les capacités physiques. Journaliers, travailleurs physiques, fonctionnaires angoissés, chauffeurs routiers où de taxis, élèves et étudiants en période d’examens, paysans en partance aux champs ; ils sont nombreux à consommer ces stimulants nocifs. Dès qu’il y’ a accoutumance les doses se multiplient. Les populations estiment que « si un comprimé leur fait du bien » avec trois « c’est encore mieux ». Une automédication primaire qui est difficile à combattre dans un pays où les dépenses de santé ne sont pas prises en charge.
La drogue et l’alcool ‘‘ces maux qui font du bien’’ mettent à rude épreuve l’aptitude de la société burkinabè à résoudre le mal être qu’elle engendre autrement que par l’intolérance et l’indifférence. Inaction, frustration, anxiété, isolement, recherche du plaisir, carences affectives , manque d’autorité parentale(séparation des couples ) et étatique. Les raisons d’aller à la drogue ne manquent pas. Dans ce contexte de la recherche d’un monde halluciné qui attire et fascine, les perspectives d’enrichissement facile et rapide fond que ce trafic est devenu une activité florissante.
La drogue ne frappe pourtant pas au hasard. En effet le pays des hommes intègres n’a jamais été aussi vulnérable à la toxicomanie. Après plus d’une décennie de mise en œuvre du programme d’ajustement structurel, la pauvreté persiste, l’activité industrielle recule et le chômage augmente de jour en jour pendant que l’endettement du pays semble se pérenniser. On assiste à l’effondrement du prix du coton et à la hausse de celui du pétrole. Sans oublier ces derniers temps qui dures et qui sont dures à causes de la hausse vertigineuse des prix de denrées de première nécessité. Riz, mais, mil, lait . Ouagadougou la capitale se gonfle avec son lot de misère, d’ennui et de violence. Bobo Dioulasso la seconde ville , appelée à tord capitale économique réclame de la part des autorités plus d’égards. Quel terrain peut être plus fertile à la drogue que ce pays en proie à l’exode rurale, à la régression du tissu social et du contrôle familial à mesure que progresse le désœuvrement ? La jeunesse même diplômée n’a plus de travail en dehors du chômage. Elle se met à croire en des valeurs malpropres.
Il y’a partout corruption, crimes de sang -pas seulement politiques-. Et cette insécurité qui pollue l’environnement et règne en maître sur nos routes.
Officiellement la lutte anti- drogue paraît comme un souci majeur des gouvernements qui se sont succédés depuis . Or que constate –on ? Il faut un coup de malchance ou être lâché par les siens pour tomber dans les filets des agents de police ou de gendarmerie au Burkina Faso. On fume des joints à moins de cinquante mètres de nos commissariats. Aux alentours des salles de cinéma (tampouy , wemtenga) des repris de justices vendent ces drogues et ces médicaments de la rue. N’importe quel nouveau venu du village fait de ce commerce-terme non adapté- sa première activité. La lutte anti-drogue au Faso ressemble fort à une plaisanterie malsaine qui ferrait rire si on ne pensait pas aux nombreuses victimes . C’est pourquoi, on est enclin à ne voir que connivence et à douter de la volonté des autorités d’enrayer ce mal . La société elle même reste inconsciemment latente face à ce défit. Déjà en 1990 une enquête du Dr Christan BRULE révélait qu’au Burkina sur 37 élèves de la classe de 5ème (12 à 14 ans) , 27 enfants avaient déjà fait l’expérience de la drogue et 90 enfants de la rue sur 100 absorbaient des amphétamines ou inhalaient de la colle. Il faudra que les autorités intensifient la lutte contre la drogue , les stupéfiants et l’alcool, sinon le Faso de demain risque d’être dangereux pour tous. Il y va de l’avenir des cinquante pour cent de notre population qui s’avère avoir moins de trente cinq ans mais aussi de celui de toute une nation qui n’aspire qu’à vivre dans un environnement sain.
Au Burkina on fume , on consomme et on pratique un autre crime et pas des moindres :le blanchissement de l’argent . L’argent sale circule en toute impunité . Une espèce d’économie souterraine s’est mise en place . Une économie mafieuse où se mélangent la narco- monnaie , le crime, la prostitution et le blanchiment d’argent sale dans le bâtiment, ou par le rachat des tickets gagnants du Pari Mutuel Urbain et / ou l’ouverture de lieux de divertissement appelés maquis . La meilleure façon de blanchir de l’argent gagné illicitement est d’ouvrir un débit de boissons. La manière la plus simple, c’est de racheter un ticket gagnant de PMU’B et on se retrouve avec de l’argent propre justifier par la signature des responsables de la nationale des jeux du hasard ( LONAB) qui sont au même titre que les autorités les dupes de cet arnaque.
IL y a quelques années nous écrivions dans un de nos écrits que les drogues circulent au Burkina dans des conditions de sécurité quasi absolues. Ce trafic présente toutes les caractéristiques du crime organisé transnational. Il est transfrontalier, requiert la participation de plusieurs groupes et implique plusieurs nationalités. Depuis le Mali, le Ghana, le Nigeria (via le Bénin) la drogue fait l’objet d’une ventilation avec le concours des routiers et de divers fraudeurs . faut-il vous répéter cela en cette journée du 26 juin? Surtout que avec la crise ivoirienne c’est la voie royale Bouaké-Ouagadougou en provenance de Monrovia qui est privilégiée et presque sûre.